29 avr. 2009

le copier-coller, un pillage et un manque à gagner considérable pour la presse.

Regroupés au sein du Conseil des diffuseurs et des éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), les patrons de presse étaient en conclave à Saly, du 24 au 26 mai, pour réfléchir ensemble sur une meilleure gestion entreprises de presse et les problèmes de la corporation. La question du statut de la presse en ligne a aussi été abordée.

La question de la presse en ligne était au centre de cette rencontre entre éditeurs et diffuseurs de presse organisée par le Cdeps, en collaboration avec la fondation Friedrich Hebert. Dans une communication intitulée : " La presse en ligne, quel statut ?", les administrateurs des sites Ferloo.com, Nettali.net, Pressafrik.com et l’APS, membres du Cdeps se sont interrogés sur l’avenir de ce support qui doit son développement à l’émergence d’internet.

Trois catégories ont pu ainsi être distinguées : des supports traditionnels de presse qui mettent en ligne les versions écrites et audiovisuelles sur leur propre sites dédiés ; des supports web diffusant leur propres contenus sur la base d’une production propre et d’une rédaction propre ; et d’autres supports qui reprennent les contenus de la presse écrite traditionnelle et ceux de la presse en ligne et qui posent problèmes aux deux premières catégories de support. Se pose alors la question de la liberté ou non d’user de l’information de supports sans autorisation.

Les fameuses théories qui soutendent l’idée selon laquelle, Internet est un espace de liberté doivent-elles servir de prétexte à la technique du copié-collé et au pillage auxquels se livrent certains supports en ligne ? Autre question centrale dans ce débat qui vient poser la question du droit d’auteur, de la propriété intellectuelle, du droit à l’image, de la publicité et du commerce.

Réponses juridiques ou pas, l’ensemble des éditeurs et diffuseurs de presse présents ont estimé que les supports de la presse écrite comme les journaux en ligne, se sentent lésés par ce pillage organisé. Ce qui constitue un manque à gagner considérable pour les supports écrits, d’autant plus que l’ensemble de leurs articles se retrouvent sur ces sites dès le matin, au même moment que la distribution des quotidiens. Manque à gagner également pour les journaux en ligne qui voient leurs articles repris par d’autres supports en ligne, qui en plus, ne partagent pas avec eux, leurs recettes publicitaires et ne versent pas de droits relatifs à l’utilisation de leurs articles.

Et de préciser qu’au Sénégal, seuls ces quatre sites répondent à l’heure actuelle à ces exigences, et c’est la raison pour laquelle, ils ont été admis au sein de cette entité qu’est le CDEPS. A savoir Ferloo.com, Nettali.net, Pressafrik.com et l’Aps, des sites qui contrairement à d’autres, ont une mission d’information professionnelle, un contenu régulièrement renouvelé et en lien avec l’actualité et disposent d’une rédaction composée de journalistes professionnels.

Ce séminaire aura en tout cas permis aux différents acteurs de la presse en ligne de poser les vrais problèmes de leur statut, la question du développement de leurs supports ainsi que les modalités d’une meilleure organisation pour une prise en compte sérieuse de cette nouvelle catégorie de presse.
nettali.net
- Par Béatrice L. -

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