La liberté de la presse, un vecteur de transformation des sociétés : les nouvelles voix, les jeunes et les medias sociaux

Les blogueurs à l’honneur de la journée internationale de la liberté d’expression de la presse.

 Le rôle important joué par les blogueurs a été salué par de hautes personnalités venues du monde entier pour participer à la journée internationale de la liberté d’expression de la presse qui se tient à Tunis du 03 au 06 mai. Lors d’une science plénière sur la liberté de la presse, un vecteur de transformation des sociétés : les nouvelles voix, les jeunes et les medias sociaux, l’expérience acquise par les tunisiens lors de la révolution populaire à partir des réseaux sociaux a été pris en exemple pour magnifier le travail de ses « E-Citoyens ». 

La Tunisie a démontré l’ampleur du pouvoir de transformation généré par la convergence des médias sociaux, des réseaux de téléphonie mobile, des chaines télévisées…ainsi que par la volonté du peuple à changer radicalement sa situation sur tous les plans. 

« Des voix ont voulu le changement et elles ont réussi à briser le mur du silence pour informer davantage des citoyens. C’est par la liberté d’expression que le citoyen se sent vivre dans la cité. Avec les medias sociaux, les jeunes se sont mobilisés pour dire non à toute corruption. C’est par la parole que l’être humain arrive à vire la démocratie. Refuser ce fait, serait une véritable erreur » tel est le message de Jean Ping Président de la commission de l’union Africaine lors de la cérémonie d’ouverture. Selon lui, la liberté d’expression et surtout celle de la presse est un droit inéluctable. 

Dans son discours Irana Bokova a fait savoir que cette rencontre à Tunis est un moment fort pour la liberté d’expression et le respect desdroit de l’homme « Il faut que les journalistes soient respectés et qu’ils fassent correctement leur travail dans la plus grande liberté d’expression et de respecter de la déontologie » fait-elle savoir avant de saluer le travail des blogueurs qui ont participé à l’implantation de la démocratie dans beaucoup de pays.

 Algérie : le cimetière des journalistes 

 Ce panel a permis à des journalistes de parler de la situation d leur pays. C’est le cas par exemple d’Omar Belhouchet . « La situation en Algérie n’est pas en transition démocratique. Malgré toute la révolte démocratique, l’Algérie continue d’être dominée par un régime autoritaire et qui en matière de la liberté de la presse a un rapport extrêmement dur. Tous les journaux privés sont contrôles par l’état Algérienne » explique le journaliste d’El Watan. 

« Ce dispositif touche également, la société civile. Les journalistes sont considérés comme des traites de la nation. Il y a une brigade d’intervention sur les réseaux sociaux pour faire fuir les gens qui souhaitent s’investir dans ce domaine. Ce qui m’inquiète c’est l’autoritarisme qui est toujours présent. » Explique-t-il. « Plus de 70 journalistes ont été assassinés par des islamistes » dit=il 

Trop de liberté tue la liberté : Internet est-il l’unique moyen d’une révolution ? 

Les discours ont tourné autour de cette question. Des intervenants ont souligné cet aspect important des nouveaux medias. Le journaliste et correspondant à l’étranger du journal Times aux Usa a fait une remarque importante. 

« C’est bien d’utiliser les réseaux roseaux pour une la démocratie. Mais nous ne devons pas oublier que cette pénétration est très faible dans certains pays. Ce qu’on pense parler est une bulle. Ce qui nous sommes en train de faire n’est qu’une facette de la grande masse d’informations qui devrait s’adresser aux autres personnes qui n’ont pas accès a internet. . Nous les journalistes nous avons l’habitude de prendre de mauvais comportements.

 Internet nous a rendus très dépendant de nos bureaux et ce n’est pas là-bas que cela devrait se faire. Les medias sociaux c’est bien mais ce n’est pas suffisant, il faut aller sur le terrain pour pouvoir jouir de notre métier » conseille-telle.