22 juil. 2009

Déchets électriques et électroniques : 655 millions pour l’installation d’une unité de recyclage au senegal


Entre 458 millions et 655 millions de Fcfa. C’est le montant approximatif qu’il faut à la cellule Seneclic pour mettre sur pied une unité de recyclage des déchets électriques et électroniques. C’est en substance ce qu’on peut retenir de l’atelier de restitution du rapport technique des éliminations des déchets électriques et électroniques organisé hier mardi 21 juillet 2009 à Dakar.

es travaux de restitution du rapport technique des éliminations de déchets électriques et électroniques en vue d’une création d’une unité de recyclage ont débuté hier mardi 21 juillet 2009 à Dakar. Dans une salle presque vide, les parties prenantes à ces travaux ont présenté le rapport.

Cette présentation du rapport a été rythmée par la projection d’un film sur le reconditionnement des ordinateurs de seconde main par les jeunes du centre des (personnes) handicapés au travail (Chat) dont les travaux ont démarré le 06 avril 2009 dernier. Ce documentaire a suscité des applaudissements dans la salle.

Après une pause de 15 minutes s’en est suivie la présentation méthodologique des experts dans le domaine des éliminations des « e-déchets ». Selon un rapport de l’Organisation des Nations Unies (ONU), près de 50 millions de tonnes de déchets électriques et électroniques sont générées par an dans le monde. C’est pourquoi, le Sénégal qui ne contient que « 0,28 % des D3e » ne veut pas, dans sa solidarité numérique avec les pays développés, être la poubelle du monde. C’est ainsi qu’il a donc, décidé de quitter le secteur informel de la récupération pour la création d’une structure plus organisée.

Et Salimata Seck, expert de l’Institut africain de gestion urbaine (Iagu) et co-auteur du rapport, de préciser que l’étude qu’ils ont mené « n’a concerné que la région de Dakar parce qu’elle concentre 25% de la population sénégalaise et elle est aussi la plus urbanisée ». Cependant, « l’Etat ne peut pas encore s’engager à financer. Il a juste commandité l’étude. C’est aux bailleurs de fonds de faire le reste » déclare Ababacar Diop directeur de la Cellule seneclic. Toutefois, poursuit-il, « nous avons déjà reçu des appels concernant le projet et nous restons en alerte ».

La fermeture imminente de la décharge de Rebeuss prévue pour février 2010, motive encore plus les acteurs de ce secteur. La mise sur pied de ladite structure va servir de tremplin aux récupérateurs de l’informel. « Nous allons travailler avec tous les récupérateurs des différentes décharges (Rebeuss et Colobane) » garantit le directeur de la Seneclic.

Selon David Rochat expert Empa, co-auteru du rapport avec Salimata Seck, un projet similaire existe déjà en Inde. Quant au Sénégal, « ce projet verra bientôt le jour » termine Ababacar Diop.

Estelle Belinga

(Source : Sud Quotidien, 22 juillet 2009)

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