13 avr. 2009


SENEGAL-TELECOMMUNICATIONS-POSITION

SONATEL : Le RESTIC appelle l’Etat à ne pas céder ses actions à France Telecom

Le Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et des télécommunications (RESTIC) invite l’Etat à reconsidérer sa décision de céder à France Telecom des parts de capital qu’il détient à la Sonatel et à organiser, ’’urgemment’’, des concertations sur la question.


’’L’urgence de l’heure pour la SONATEL, les cadres, les travailleurs et employés c’est la formulation d’un projet d’entreprise industriel et technologique qui doit permettre à l’opérateur historique de faire face aux mutations profondes qui marquent le secteur dynamique des télécoms et réseaux’’, soutient le RESTIC.
Il prône, dans un communiqué reçu à l’APS, ’’un renforcement de la cohésion sociale qui donne plus d’assurance et de perspective pour les carrières à tous les niveaux et catégories professionnels, et la densification des relations avec les fournisseurs et prestataires de services pour allonger la chaîne de valeur ajoutée et ses effets induits sur l’ensemble de l’économie du pays’’.

Le RESTIC invite ’’l’Etat à surseoir à son projet de cession de ses parts et d’engager urgemment des concertations surtout avec les travailleurs de la SONATEL et le secteur privé national afin que le projet d’entreprise en gestation reflète les préoccupations de toutes les parties prenantes y compris le partenaire stratégique France Télécom’’, rapporte le texte.

Selon cette structure regroupant les entreprises relevant du secteurs des télécoms, ’’toute cession ou désinvestissement de l’Etat sur le capital de l’opérateur historique doit être articulé autour des ces objectifs et non autour des considérations financières liées à des difficultés conjoncturelles ou structurelles du budget de l’état’’.
Cela dit, le RESTIC pense que ’’le partenariat France Telecom-SONATEL est gagnant-gagnant surtout avec l’émergence des mega-opérateurs tels MTN et Vodafone’’. ’’Dans la course à la taille seules les entreprises ayant les capacités financières substantielles et un savoir-faire technologique survivront’’, fait valoir le communiqué.
L’Etat sénégalais, détenteur jusque-là des 27% de parts dans le capital de la SONATEL a récemment annoncé avoir décidé de céder, contre 200 milliards de francs CFA, une partie de ses actions, soit 9,78 pour cent.
Cette transaction, si elle est effective, fera passer France Telecom de 42,3 à 52,2 pour cent du capital de la SONATEL.
A l’annonce de cette décision, l’intersyndicale de la SONATEL a invité l’Etat à renoncer à signer le protocole d’accord aux termes duquel il va céder à France Télécom 9,7% du paquet d’actions qu’il détient dans le capital de la société.BK

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