9 oct. 2008

Internet des objets: l'Europe des 27 demande un « droit au silence des puces »











A Nice, le 6 octobre, le sommet des 27 ministres de l'Union Européenne chargés de la société de l'information s'est réuni pour définir une gouvernance et une gestion européenne des infrastructures de l'Internet du futur। Le sommet a placé la protection des données et des citoyens au coeur des débats.

«Les puces doivent pouvoir être déconnectées». C'est l'un des messages forts qu'ont voulu faire passer Eric Besson, secrétaire d'état français à l'économie numérique, et Viviane Reding, commissaire européen à la société de l'information, lors du sommet qui a réuni lundi 6 octobre les délégations ministérielles des 27 pays de l'Union. A l'heure où l'on prévoit l'extension des usages des technologies RFID et autres puces sans contact, au delà de la seule logistique, il est essentiel que la traçabilité des objets se fasse « dans le respect de la protection des données des entreprises et des citoyens », insiste la commissaire européenne. la souveraineté de l'Union européenne sur les infrastructures critiques de l'Internet du futur« Le développement de l'Internet des objets, lié à son acceptation, ne se fera que s'il est accompagné par ce droit au silence des puces », abonde le secrétaire d'état à l'Economie numérique. L'autre condition, retenue par l'assemblée des 27, est de donner de la consistance à la souveraineté de l'Union européenne sur les infrastructures critiques de cet Internet du futur. La France se pose en leader sur ce plan avec la constitution depuis le printemps dernier d'une toute première « racine » européenne pour un dispositif de nommage des objets (Object Naming Services) à l'initiative du consortium GS1 (30 000 entreprises adhérentes en France) et hébergée par l'opérateur Orange Business Services. Il s'agit de l'équivalent du DNS de l'internet actuel, (l'ONS américain relevant de Verisign).

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