7 oct. 2009

Forum Acacia: L'innovation dans la sphère des TIC-D; L'Afrique d'abord?


l'Afrique d'abord? la question est peut être stricte mais très significative, dans la mesure ou on parle d'innovation dans la sphère des TIC-D. Un sujet qui a fait l'objet d'une discussion entre les organisateurs du forum Acacia. L'idée est de voir comment ce vieux continent peut profiter des nouvelles technologies pour se développer.

Selon Richard Jefferson, biologiste émérite qui participe aux travaux, «l'innovation consiste à avoir une nouvelle idée qui a un impact sur l'économie». Mais pour se faire, il estime qu’une stabilité au niveau local doit être la source principale pour une avancée significative dans ce domaine. «Les Africains doivent être les leaders du système d'innovation pour l'Afrique. Mais il faudra éviter les querelles de clocher au niveau local», a-t-il prévenu. Toutefois, il pense qu’une innovation doit se faire en tenant compte des avancées déjà réalisées, et dira qu’ «il est bien d'innover, mais il faut le faire en tenant compte de ce qui existe déjà comme brévet».

«Nous pouvons apporter de nouvelles technologies inspirées par ce qui est fait aileurs et l’adapter à la réalité africaine», a-t-il ajouté, en disant qu'il faut utiliser la science de façon collective et transparente. Et il n’a pas manquer d’affirmer que l’institut de biologie molléculaire pour lequel il travaille a essayé de développer des technologies libres, mais que ce sont les questions commerciales et économiques qui les téouffe.

Quant à Laurent Elder, coordonnateur du programme Pan-Asia au CRDI, il estime que la technologie doit permettre au réseau dinformation d'être ouvert, de réduire les fossés et de créer une équité dans le monde de la connaissance (données accessibles, logiciels libres, etc.).

Et Selon Mammo Muchie, journaliste et chercheur, la priorité doit être donnée à l’Afrique dans le domaine de l’innovation. «L’Afrqiue a été en bas de l'échelle pendant 500 ans, il faut maintenant qu'elle se rapproche des autres», a-t-il dit, informant de la mise en place prochaine d’un réseau de recherche sur l'innovation sur le continent.

Et s’agissant du partage des connaissances grâce aux TIC, Mammo Muchie estime que le financement public produit la connaisance, mais malheureusement celle-ci est privatisée. Et pour cela, il préconise que l’Afrique fasse preuve d'imagination, et ne pas suivre la mouvence mondiale. Il propose en effet une implication des zones rurales et des communauté dans les systèmes de connaissance, et les institutions africaines doivent s'engager dans le système de connaissances aux côtés des communautés rurales. Il propose que nous gardions un accès aux technologies partagées et aux réseaux stables, et que ce qui existe soit exploité, pour permettre une innovation dans tous les domaines et en particulier dans ceux où le besoin est exprimé. «Si le système d'innovation était plus efficace, il serait moins coûteux», at-til ajouté.

Ainsi, il estime que l’Afrique a plus besoin d'infrastructures, et il ne s'agit pas seulement des TIC, mais d’un élargissement de notre vision d’elles. Toutefois, il regrette que le continent africain n’ait pas d’universités de recherches. «C'est un scandale de ne pas avoir de vraies universités de recherche en Afrique», a-t-il regretté. Et de poursuivre: «avec les richesses que nous avons, nous pourrions avoir 4 ou 5 universités de pointe qui obtiendraient des prix Nobel. L'Afrique doit se réveiller et arrêter de traîner le pas».

Ousmane DIOP et Aïcha Sengor( dakarblog.info)


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