Le développement du blog dans les médias sénégalais tarde toujours à prendre des ailes. Les journalistes font montre d’un grand handicap visible dans l’utilisation de cette plateforme sociale. Le concept de « journaliste bloggeur » est loin de peser sur les anciennes méthodes ou connaissances de l’utilisation de l’outil informatique. L’essentiel pour certains c’est de connaitre les B-A-BA de l’internet, tandis que pour d’autres le journaliste doit aller au delà de l’apprentissage pour pouvoir s’approprier de l’outil informatique
Le blog : une plateforme méconnue
Au Sénégal internet devient de plus en plus une banalité. Presque dans chaque coin de rue se dresse un cybercafé. Le constat est le même dans certains domiciles lieux publics ou privés. La forte présence des trois opérateurs de téléphonie mobile (Orange, Tigo, Expresso) explique aussi ce « Boom » du net. Cette disponibilité de l’internet devrait être un atout majeur pour les journalistes sénégalais. Loin de la ! Certains hommes de medias restent encore indifférents au blog. C’est le cas de Jean Zalé journaliste au quotidien Thiey le journal. « Je ne dispose pas de blog » affirme le journaliste. La réponse est stricte et claire « j’entends parler du blog mais franchement je ne connais pas grand-chose » poursuit –il.
Bachir BA de la Radio Télévision Sénégalaise aborde lui aussi dans le même sens. Avant même que la question ne soit posée il nous interpelle « je connais mais je n’ai pas besoin de blog » les raisons de cette réponse, Bachir Ba explique « c’est un problème de temps. A la RTS par exemple le travail ne me permet pas d’administrer un blog. Il ajoute « l’ordinateur et moi c’est juste ouvrir ma boite électronique et lire mes messages ». L’exemple de Bachir Ba et de Jean Zalé n’est qu’une partie de la face visible de l’iceberg. En effet, il ya des journalistes, des patrons de presse inclus, qui ne savent même pas comment manier correctement l’ordinateur. Ce journaliste qualifié d’un quotidien de la place à Dakar, qui a préféré garder l’anonymat fait parti du lot. « Durant ma formation, je ne m’intéressait pas à l’ordinateur. Voila le résultat je n’arrive même pas à envoyer un fichier rattaché » ajoutant « je suis maintenant obligé de demander de l’aide pour écrire mon papier sur Word » ainsi il affirme être un « analphabète du 21ieme siècle» .
Ces exemples montrent une fois de plus que cette nouvelle plateforme sociale du net, est loin d’être un univers connu par les journalistes. Pour blogger il faut d’abord une connaissance des B-A-BA de l’internet ce qui n’est pas le cas dans certains organes de presse. L’écart de l’utilisation du blog entre le Sénégal et les pays développés comme la France par exemple n’a pas de « limite ». Au pays de Nicolas Sarkozy tout le monde a un blog. Si on avance la question de manque de temps !dites ! comment font les ministres français qui disposent de blog ? Eux qui passent tous le temps à travailler ! Ou se trouve le problème ?
Pourquoi ce désintéressement des journalistes sénégalais face au blog ?
Cette question a été posée au professeur Mamadou Ndiaye. Il est Chercheur au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI). Selon lui « les journalistes sénégalais ne bloguent pas tout simplement par ce que les moyens manquent » il affirme que « dans les organes de presse on peut voir un seul ordinateur pour toute une rédaction »
L’autre constat avancé par le professeur ; le manque de formation « certains journalistes n’ont pas eu la chance de se former correctement. Mamadou Ndiaye va plus loin « la plupart d’entre eux n’ont pas donné l’importance requise aux nouvelles technologies de l’information et de la communication » raison de plus pour M. Ndiaye d’intégrer une nouvelle stratégie dans son programme « J’ai demandé à tous mes élèves de créer un blog. C’est un exercice noté qui entre dans le cadre de la promotion de cet outil devenu primordial »
Toutefois il faut admettre qu’il ya des journalistes et même des hommes politiques qui ont fait du blog un espace émergent. C’est le cas des journalistes Souleymane Jules Diop avec son blog ( http://blogs.nouvelobs.com/Jules_Diop/ qui n’est plus fonctionnel et El hadji Kassé. Mais aussi Robert Sagna http://robertsagna.blogspot.com/ candidat à la présidentielle au Sénégal en 2007. Des journalistes ont souvent été primés par des concours relatif à l’utilisation du blog. Ces genres de concours sont souvent organisés par des ONG ou sociétés.
L’Institut Panos Afrique de l’Ouest IPAO a d’ailleurs récemment organisé un concours pour la promotion des blogs tenus par des journalistes. (Le Blog des TIC au service de Tous www.senegalmedias.blogspot.com est le seul blog sénégalais félicité par le jury lors de ce concours.
Aujourd’hui beaucoup de sites internet et blog ont vu le jour mais le nombre de journalistes disposant de blog reste encore insuffisant au Sénégal, un pays qui se positionne comme un des leaders dans le domaine des TIC en Afrique.
A suivre ……
Le blog : une plateforme méconnue
Au Sénégal internet devient de plus en plus une banalité. Presque dans chaque coin de rue se dresse un cybercafé. Le constat est le même dans certains domiciles lieux publics ou privés. La forte présence des trois opérateurs de téléphonie mobile (Orange, Tigo, Expresso) explique aussi ce « Boom » du net. Cette disponibilité de l’internet devrait être un atout majeur pour les journalistes sénégalais. Loin de la ! Certains hommes de medias restent encore indifférents au blog. C’est le cas de Jean Zalé journaliste au quotidien Thiey le journal. « Je ne dispose pas de blog » affirme le journaliste. La réponse est stricte et claire « j’entends parler du blog mais franchement je ne connais pas grand-chose » poursuit –il.
Bachir BA de la Radio Télévision Sénégalaise aborde lui aussi dans le même sens. Avant même que la question ne soit posée il nous interpelle « je connais mais je n’ai pas besoin de blog » les raisons de cette réponse, Bachir Ba explique « c’est un problème de temps. A la RTS par exemple le travail ne me permet pas d’administrer un blog. Il ajoute « l’ordinateur et moi c’est juste ouvrir ma boite électronique et lire mes messages ». L’exemple de Bachir Ba et de Jean Zalé n’est qu’une partie de la face visible de l’iceberg. En effet, il ya des journalistes, des patrons de presse inclus, qui ne savent même pas comment manier correctement l’ordinateur. Ce journaliste qualifié d’un quotidien de la place à Dakar, qui a préféré garder l’anonymat fait parti du lot. « Durant ma formation, je ne m’intéressait pas à l’ordinateur. Voila le résultat je n’arrive même pas à envoyer un fichier rattaché » ajoutant « je suis maintenant obligé de demander de l’aide pour écrire mon papier sur Word » ainsi il affirme être un « analphabète du 21ieme siècle» .
Ces exemples montrent une fois de plus que cette nouvelle plateforme sociale du net, est loin d’être un univers connu par les journalistes. Pour blogger il faut d’abord une connaissance des B-A-BA de l’internet ce qui n’est pas le cas dans certains organes de presse. L’écart de l’utilisation du blog entre le Sénégal et les pays développés comme la France par exemple n’a pas de « limite ». Au pays de Nicolas Sarkozy tout le monde a un blog. Si on avance la question de manque de temps !dites ! comment font les ministres français qui disposent de blog ? Eux qui passent tous le temps à travailler ! Ou se trouve le problème ?
Pourquoi ce désintéressement des journalistes sénégalais face au blog ?
Cette question a été posée au professeur Mamadou Ndiaye. Il est Chercheur au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI). Selon lui « les journalistes sénégalais ne bloguent pas tout simplement par ce que les moyens manquent » il affirme que « dans les organes de presse on peut voir un seul ordinateur pour toute une rédaction »
L’autre constat avancé par le professeur ; le manque de formation « certains journalistes n’ont pas eu la chance de se former correctement. Mamadou Ndiaye va plus loin « la plupart d’entre eux n’ont pas donné l’importance requise aux nouvelles technologies de l’information et de la communication » raison de plus pour M. Ndiaye d’intégrer une nouvelle stratégie dans son programme « J’ai demandé à tous mes élèves de créer un blog. C’est un exercice noté qui entre dans le cadre de la promotion de cet outil devenu primordial »
Toutefois il faut admettre qu’il ya des journalistes et même des hommes politiques qui ont fait du blog un espace émergent. C’est le cas des journalistes Souleymane Jules Diop avec son blog ( http://blogs.nouvelobs.com/Jules_Diop/ qui n’est plus fonctionnel et El hadji Kassé. Mais aussi Robert Sagna http://robertsagna.blogspot.com/ candidat à la présidentielle au Sénégal en 2007. Des journalistes ont souvent été primés par des concours relatif à l’utilisation du blog. Ces genres de concours sont souvent organisés par des ONG ou sociétés.
L’Institut Panos Afrique de l’Ouest IPAO a d’ailleurs récemment organisé un concours pour la promotion des blogs tenus par des journalistes. (Le Blog des TIC au service de Tous www.senegalmedias.blogspot.com est le seul blog sénégalais félicité par le jury lors de ce concours.
Aujourd’hui beaucoup de sites internet et blog ont vu le jour mais le nombre de journalistes disposant de blog reste encore insuffisant au Sénégal, un pays qui se positionne comme un des leaders dans le domaine des TIC en Afrique.
A suivre ……
Basile Niane
712 880 utilisateurs
4 commentaires :
tu fais un très bon travail dans le secteur des TIC nous ne pouvons que te féliciter et t'encourager à persévérer! ton blog nous permet chaque jour d'en savoir plus dans ce domaine incontournable de ce 21e siècle. bonne continuation et beaucoup de courage seul le travail paie!! big up
Votre article est bien intéressant Basile. Je pense qu'il faut aussi dire qu'en plus de problèmes que vous avez soulignés, il faut aussi se demander si les journalistes sont motivés (pas financièrement) pour créer un blog. Qui lit les blogs ? Qui a accès à Internet ? Autant les moyens manquent de façon criante, autant le lectorat des blogs est limité. Cette donne semble importante dans l'analyse de la question de l'appropriation du net par les journalistes, mais aussi par les populations.
Votre article est bien intéressant Basile. Je pense qu'il faut aussi dire qu'en plus de problèmes que vous avez soulignés, il faut aussi se demander si les journalistes sont motivés (pas financièrement) pour créer un blog. Qui lit les blogs ? Qui a accès à Internet ? Autant les moyens manquent de façon criante, autant le lectorat des blogs est limité. Cette donne semble importante dans l'analyse de la question de l'appropriation du net par les journalistes, mais aussi par les populations.
merci ibrahima pour cette remarque mais toutes ces questions seront abordées lors du prochain article que j'ai déjà débute à écrire si vous avez bien lu l'article j'ai mis ( à suivre)
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